Les mains appuyées sur le lavabo, il regarda son visage aimanté par le miroir, rentra les lèvres, écarquilla exagérément les yeux puis repris une attitude normale. Il ouvrit l’eau chaude et la vapeur commença de brouiller son reflet. Le vague à l’âme le saisit comme un haut le coeur, penché sur le rebord de faïence. La tête pendante entre les épaules et la langue pointant vers un fil de salive amère relié au trou noir, il entendit une respiration tout proche de lui. Il réalisa qu’elle provenait de la flamme d’une bougie et se sentit fracassé grave.

Sens sans conscience
J’ai peur que la vie ne dépasse pas la conscience de la vie. Sinon la vie serait l’immortalité et la mort une parenthèse. La conscience