Les premiers mois, les Européens ne se rendirent compte de rien. Les chaines de télévision continuaient d’asséner leur flot d’images identifiantes, comme s’il n’allait rien se passer. Les journaux télévisés n’avaient pas cru bon d’alerter le grand public. Les multinationales qui les finançaient avaient menacé de retirer leur budgets publicitaires si on révélait l’affaire. Seul signe de la menace qui couvait, les bourses du monde entier n’avaient cessé de baisser et dans le plus puissant pays du monde, les fabriques d’armement lourd tournaient déjà à plein régime.
D’ailleurs c’était là le hic. Les marchands d’armes avaient eu beau racheter les principaux réseaux de média et déployer tous leurs efforts pour faire pencher l’opinion en faveur de la guerre, ils n’avaient obtenu que de maigres résultats : à peine un petit porte-avion pour aller traquer les terroristes dans le désert de Perse. On voulait rire ou quoi ? Du coup le prix de l’acier n’avait cessé de baisser, entraînant dans sa chute des foules de chômeurs prêts à en découdre avec la terre entière. Heureusement, les nouvelles qui arrivèrent ce matin là d’Amérique étaient loin d’être rassurantes…
What makes art is not art
Les musées ne sont que des petits cimetières dorés où repose l’innanité de nos rêves. Quel musée d’art contemporain serait capable de trouer ses murs