Tant de paroles dites en silence
Et aucun silence pour libérer la parole de l’ego
Des beuglements d’amour vache
Et autres bêlements d’amour divin
Tant de paroles jetées à la mer
Pour étouffer nos plaintes dans toutes les langues
Tant de temps vécu en vain
À oublier la guerre
Tant de temps perdu à remplir l’espace qui nous sépare
Tant qu’il n’y aura plus de territoire sous tes pas
Tant que les vipères secrèteront leur venin sur la piste de l’autre
Tant que la mer taira son nom à jamais
Tant que la pierre terre dans l’ombre ses mondes cristallisés
Il n’ y aura aucune conscience réelle ici des bombes reçues là-bas
Malgré le flux incessant des actualités
Malgré les corps et biens perdus ou retrouvés
Et la part croissante des ventes d’armes
Le futur ne promet
Rien de bombes qui vaille
Si de l’homme nous sommes
Les ultimes paroles
Effroi dans le dos