PAROLE
Inutile de chercher la parole encombrante qui pourrait me sauver Le mur s’approche invisible Je me réveille surpris de vivre depuis si longtemps
Inutile de chercher la parole encombrante qui pourrait me sauver Le mur s’approche invisible Je me réveille surpris de vivre depuis si longtemps
Pour l’instant ils ont gagné, les chefs de file, les donneurs de leçons, les porteurs de progrès, les baratineurs de l’histoire, les glorieux colons de
Et puis Comme si de rien n’était La guerre est arrivée Comme si de rien n’était fait le monde Après si tout
Bercé par la houle En quête d’immanencePêchée dans cette bouillie mentaleJ’avance dans le brouillard des motsEn mon ombre est conscience La mer est belle et
Tant de paroles dites en silence Et aucun silence pour libérer la parole de l’ego Des beuglements d’amour vache Et autres bêlements d’amour divin Tant
Les mots rôdentL’instant s’érode Le monde tourne dans l’œilD’un cyclope aux cieux bleusÀ qui personne n’ose dire son nomSur le seuil de l’abîme
Étoile noire reniéePar le jour naissant À la rive nul n’arrive À genoux sur l’écumeD’une mer sans rivage Dans le roulis des bannisLe
Les bras écartés comme des flèchesJe n’ai plus de méridien que le tienJe porte en moi tes yeuxD’un voyage immobileRetour de contrées irraisonnéesDans l’ici et
Dans le vide sidéralde nos vieilles certitudesles rires de l’enfant-dieuont réveillé les titansantiques gardiensde notre démesure Depuis que le temps existeet que la terre
Je marche au pas du passé que je suisVers la représentation maladroite et toujours changeanteDe mon expression la plus ancienneAvant de naître Et je sais
« En poésie nous avons des droits sur les paroles qui forment et déforment l’univers » écrivait le poète français Guillaume Apollinaire, mort de la grippe espagnole(1880-1918).
Trace d’apnée juvénile Il jette son sac sur les rochers de l’Elbe, sous la maison de Mayol, plonge de l’autre côté du miroir, dans l’envers
21 nœuds, vitesse estimée de lecture du poème Zone de Guillaume Apollinaire écrit en 1913 et réadapté à la prose absurde et triviale du XXI°
Je vis au bord de la mort Sur une plage de sable plastifiée Aux dunes arpentées par des trans Au rythme de vagues consciences Avec
J’ai souvent caressé les moulures de la table de nuit de mes parents D’où émergeaient des antennes de mensonges Longé du doigt la poignée du
C’était pas ton heure Cette heure perdue dans le néant Noyée de pleurs Pleurée de noix Cette heure freinée verticalement équitablement d’être là un homme
De mourir ma vie s’est arrêtée Je n’ai ni ombre ni passé Mon présent fuit ce que je fus Ni plus ni moins qu’une hypothèse
Toute poésie appartient au désespoir Elle nait d’une anti-situation Et d’un antique usage des mots Qui pour l’occasion savent apparaître Et disparaître après avoir lâché
Leur seule liberté est de braver la loi Avaler l’amertume Leur seul bonheur est inscrit en rouge dans le codex Quinze le matin Quarante à
Pourtant le jour se lève Comme il ne s’est encore jamais levé Lentement les idées vont plus vite Mais les périphs crachent un brouillard suspect
L’art est fait comme un rat Et je suis un artiste raté Le rat vivant d’un art crevé Qui voit venir le chaos
C’est la grande nuit internet Qui se glisse entre les continents De cables électriques en fibres optiques Frôlés par les nageoires blanches des bélougas
Le ciel qui va oùOn s’en foutOn a la tête en l’airEt on reste làPlanté dans la glaiseA relire l’énigmeGriffonnée sur un post-it L’essentiel est
Je cherche la pierre La pierre de celui qui a jeté la première La pierre de celui qui l’a reçue dans l’œil La
Quand le soleil ne brillera plus par l’œil noir des serrures Et que le monde aura définitivement fermé boutique Quand les animaux parleront de l’homme
La lune au carrefour de la rue St-Denis ou de la via Appia N’est pas à vendrePas plus que les travestis ou les poètes du
Unique habitant au bout de mon cou tendu vers l’extrême présent J’ai usé tous mes cheveuxEt les bras écartés comme des flêches je n’ai plus
Hautement inflammable au contact d’un brief Sur un marché en pleine érectionGagné par le plagiat de conceptEt le rewriting sauvageJ’essaye de faire mon trou Spécialisé
Trou Sans quoi nulle clé SerrureEntre ouvreMurmure Tes quatre vérités PeauSans mémoire de sa nudité CelluleNaît meursD’un troupeauDe sphynctèresNe regagnant pasLa sphyngerie Suis le sens
Je n’étais pas là à ma naissance et je n’y serai pas à ma mort. Entre temps, vous pouvez me contacter :
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